Pour mieux comprendre la stratégie des insurtech françaises en 2021, Zonefintech a comparé les activités de 46 insurtechs françaises afin de connaitre leurs offres, leurs tailles ainsi que les segments de marchés qu’ils ciblent :
I – Acteurs comparés et méthodologie de comparaison :
Tous les acteurs de benchmark sont des acteurs français et ayant un siège social en France. La comparaison s’est faite sur la base de 5 critères : Année d’existence, type d’activité (B2B, B2C, B2B2C), type d’activité, valorisation (quand la donnée est disponible publiquement), et le type de police d’assurance proposé (quand l’activité principale est une activité d’assureur).
Afin d’effectuer la comparaison, Zonefintech s’est basé sur les données disponibles dans les sites web des acteurs comparés ainsi que sur leurs réseaux sociaux.
II – Type d’activité :
Sur l’échantillon comparé, les Insurtech françaises proposent à 50% des offres en B2B, (exclusivement pour les entreprises, voir détail en bas) à 46% des offres en B2C (exclusivement pour les particuliers), et 4% en B2B et B2C ou en B2B2C (majoritairement pour les acteurs de Open Insuring)
III – Des assureurs qui se spécialisent et d’autres qui restent généralistes :
48% des insurtechs en France ont une activité d’assureur (y compris le champion Alan qui figure dans l’indice Next10). Cependant, ces neo-assureurs se différencient soit par la police d’assurance proposée ou le segment de marché visé :
1 – Les spécialises des professionnels et des TPE
Ainsi, +Simple, Otherwise, Wemind, Simplis et Kelip’s Assurance ciblent tous des professionnels ainsi que les petites et moyennes entreprises, soit en proposant des polices d’assurance pour couvrir le risque de chaque activité (comme c’est le cas pour +Simple) ou en proposant des polices d’assurances plutôt généralistes et nécessaires à toute petite et moyenne entreprise (Responsabilité civile ou mutuelle d’entreprise).
2 – Les spécialistes par police d’assurance
Certains insurtechs ont choisi de se spécialiser dans une police d’assurance, et c’est le cas de 8% de l’échantillon étudié. Ainsi, Alan se spécialise aujourd’hui dans l’assurance Santéé, Luko dans l’assurance habitation et Azur Connect se spécialisent dans une assurance un peu plus niche, l’assurance dommage corporels pour les sportifs.
IV – Actuariat et analyse de données : un nouveau terrain pour les insurtechs
Conséquence du développement de l’intelligence artificielle et du bigdata, 13% des insurtechs françaises ont choisi de se développer dans des activités d’analyse de risque, d’actuariat et d’analyse de données, et c’est le cas par exemple de Meteoprotect (qui se spécialise dans l’analyse de risques climatiques) ou Insurtech global (qui se spécialise dans la modélisation actuarielle)
V – Encore peu d’acteurs offrent des services de Open Insuring ou Insurance As a Service
Même sans la contrainte de DSP2, certains insurtechs développent des activités d’APIsation, d’ouverture de données, voire même des activités de Insurance As a Service (avec externalisation de l’ensemble d’une activité). Cela reste embryonnaire par rapport à ce qui fait par exemple en banque, mais cela donne une idée du futur de l’assurance, et ceci concerne 4 acteurs de notre benchmark comme Moonshot, Seyna, Yakman et Qualicloud
Conclusion :
Les insurtechs en France restent relativement axés sur des activités d’assureur de risques comme c’est le cas par exemple pour Luko ou Alan (presque 50% de l’échantillon étudié). D’autres modèles d’activités commencent à émerger notamment grâce au développement de l’intelligence artificielle, l’apisation et le bigdata comme des activités neo-courtage, de comparateurs d’assurance, de modélisation actuarielle, d’expertise de dommages automatisée, voire même d’Insurance As a Service avec une externalisation de tout/une partie du backoffice.