L’année 2020 a marqué une baisse annuelle historique de 11,5% du crédit à la consommation (selon un rapport publié par l’Association française des sociétés financières). Elle a aussi créé, surtout depuis le confinement, une nette hausse des volumes de paiement en plusieurs fois (dit aussi paiement fractionné) ou paiement différé (appelé aussi BNPL pour « Buy Now Pay Later).
Explosion du paiement en plusieurs fois
Dans un monde presque totalement virtuel, plusieurs utilisateurs ont découvert pour la première fois ce concept et sa simplicité d’utilisation. En effet, comparé au crédit à la consommation, les démarches administratives sont beaucoup plus simplifiées, voire même invisibles.
Cette hausse se traduit en plusieurs chiffres :
- Levées de fonds historiques pour les acteurs du paiement fractionné. La startup Alma a levé par exemple 49 millions d’euros en début d’année 2021
- Une multiplication par 6 en moyenne du nombre de clients et en volume de transaction en 2020
Cette hausse des chiffres a même poussé des acteurs géant du paiement, comme Paypal ou encore le géant du BNPL, Klarna, à commencer à proposer ce service dans l’hexagone.
Consécration du paiement différé
Parallèlement au paiement en plusieurs fois, le paiement différé s’impose et devient de plus en plus dans les mœurs de consommation. Et les chiffres sont là :
- Plusieurs méga-levées de fonds entre 2020 et 2021 pour tous les acteurs qui se spécialisent dans ce mode de paiement, comme les 80 millions d’euros pour l’acteur français Pledge
- Un site e-commerce sur 4, selon une étude faite par Zonefintech, propose ce mode de paiement
Et si ce n’était finalement qu’une autre forme du crédit à la consommation ?
En effet, le BNPL et paiement différé combinés permettent de bypasser la lourdeur administrative du crédit à la consommation et donc le remplacer. Et ceci ne passe pas inaperçu ! En effet, selon un article publié par les Echos fin mars 2021, les autorités réfléchissent à encadrer sévèrement ce mode de paiement. à cause des risques sur la situation financière des ménages.